Le Gedip doit annoncer le décès de son membre honoraire, le professeur Erik Jayme, le 1er mai 2024, à l’âge de 89 ans.
Né le 8 juin 1934 à Montréal (Canada), il étudie le droit aux universités de Francfort, Munich et Padoue de 1954 à 1958, obtient son doctorat à l’université de Munich en 1961 – où il étudie également l’histoire de l’art – et son habilitation en 1971 sur « La famille dans le droit de la responsabilité délictuelle ». Il devient maître de conférences à Mayence (1969) puis professeur à l’Université de Münster, à l’Université de Munich et, en 1982, à l’Université de Heidelberg où il enseigne le droit civil, le droit international privé et le droit comparé et où il dirige l’Institut de droit privé et commercial étranger et international.
Le professeur Jayme a également été membre de l’Institut de Droit International et membre et vice-président du Curatorium de l’Académie de droit international de La Haye, où il a tenu des cours importants y compris un cours général de droit international privé (« Identité culturelle et intégration : le droit international privé postmoderne »,1995), et a publié des ouvrages de premier plan en matière de droit international privé, de droit procédural civil international et de droit comparé. Il a reçu divers honneurs, dont cinq doctorats honoraires.
Erik Jayme a été membre du Gedip depuis sa fondation en 1991. Il a participé à toutes les activités du groupe dont il rendait fidèlement compte (en songeant chaque fois à mettre en valeur la culture de la ville d’accueil des réunions du Gedip) dans IPRax jusqu’en 2014, année qui le vit accéder à la qualité de membre honoraire. En 1993, il avait organisé une réunion mémorable du GEDIP à Heidelberg consacrée notamment au projet d’un instrument sur la compétence judiciaire et l’exécution des décisions en matière familiale et successorale. Il contribuait en outre intensément aux travaux du groupe sur l’interaction du droit communautaire dérivé et des conventions de Bruxelles et de Rome, cette problématique ayant retenu son intérêt dès le début. Encore en 2022 il contribua à la discussion sur l’insertion d’un chapitre portant sur les biens culturels dans le projet d’un règlement sur la loi applicable aux droits réels.
Le Gedip se souvient d’un membre qui, au-delà de son rôle scientifique, se distinguait par sa culture éminente, son ouverture d’esprit et sa personnalité attachante.